LA CHINOISE DU BUS DE 8H14
LA CHINOISE DU BUS DE 8 HEURE 14.
Le jour approche,
Quelques étoiles
Brillent encore.
J'entends le chant des oiseaux,
Et je rêve de lendemains,
Différents d'hier.
J'ai le coeur à l'envers,
Comme d'habitude :
Je ne crois pas à ce nouveau jour.
Tout autour de moi,
Le monde renaissant,
Me paraît hostile.
...
Près d'elle, je m'assois,
Elle dort la tête contre la vitre.
Je la regarde et ne dis rien.
Ses longs cheveux noirs,
Cachent son visage,
Je ne fais qu'imaginer son profil.
J'ai une bouffée de tendresse, mais ...
Ce ne serait pas sage de lui dire.
Et je ne vais pas la réveiller.
J'entends son souffle,
Les battements de son coeur ;
Et j'essaie d'imaginer ses rêves.
Elle est comme abandonnée
Dans ses songes et murmure
Quelques mots dans son sommeil.
Les rayons du soleil naissant
Mettent des paillettes argentées
Au bord de ses yeux.
Le voyage se termine,
Il est temps qu'elle se réveille,
Je lui dis quelque mots.
Elle ne les entend pas.
Je lui prends le bras :
Elle ouvre les yeux ...
Et me sourit.