2 janvier 2013
Voilà pourquoi je m'appelle ombre
DERRIERE LA GRILLE
Je suis derrière la grille,
Seule, mon ombre démesurément allongée
Par le soleil couchant
S’échappe vers le monde extérieur.
Ce soir, un visage de femme
Apparaît derrière mes barrières
Comme un espoir dérisoire.
Je tends la main, fou de solitude,
Mais les barreaux sont trop serrés,
Elle ne passe pas ; inutile de crier,
Je suis sans paroles.
Etait-ce hier ? Est-ce demain ?
Je ne le saurai ni demain, ni un autre jour.
Est-ce toujours le même rêve ?
Un autre jour, je serai toujours derrière mes grilles,
Au soleil couchant naîtra un visage de femme
Qui ne me verra pas, ne m’entendra pas.
Elle marchera sur mon ombre
Unique partie de mon être qui s’enfuit
Par delà les barrières de l’incompréhension.
1978 ?
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